Peau d'homme

Peau d’homme

Hubert & Zanzim

Glénat, 2020

par Marion Salort

Cette bande dessinée est une pépite ! Déjà parce qu’elle est drôle, on subit de véritables moments de rigolade avec les personnages (c’est bien simple, je l’ai lue deux fois… de suite !). Mais aussi parce qu’elle dénonce les absurdités du mariage forcé d’une période non définie (lointaines dans certains pays, contemporaines dans d’autres). 

Nous sommes – dirons-nous – en Italie, à l’époque des grandes robes et coiffes pour les dames, et des chausses pour les messieurs. On doit marcher comme ceci, laisser notre homme nous tromper sans scrupule pendant qu’on reste sagement à la maison avec bébé. C’est aussi une période où il y a des villages fortifiés, des châteaux, un prêtre qui fait la loi et un intendant dans notre demeure (si toutefois on est suffisamment riche pour avoir un intendant).

La jeune et belle Bianca doit rencontrer Giovanni, son futur mari… Elle n’en est pas ravie, bien qu’il soit plutôt beau garçon. Elle ne le connaît pas ! Désespérée, elle part quelques jours chez sa marraine pour prendre l’air. Mais cette dernière va bouleverser sa vie en un rien de temps : elle lui présente une véritable peau d’homme (et sa tête), transmise de génération en génération aux femmes de la lignée. “Il serait fort utile aux femmes de connaître la vie et les sensations de l’autre sexe, tant les hommes sont pour nous un continent étranger, aux mœurs fort éloignées des nôtres”, dit-elle à sa filleule. Elle lui propose alors de revêtir cette peau afin de s’infiltrer dans le monde de son futur époux, et d’apprendre à le connaître…

La suite, vous la découvrirez en lisant cette BD des plus originales. Car si je vous dévoile ne serait-ce qu’un indice de plus, vous n’aurez plus d’effet de surprise, et ce serait bien dommage, vous ne pensez pas ?