LE BEC MAGAZINE

#1 Mai 2021 Genre et identité

29.04.2021
Argentine Benji

© Michel Pélo*

par Marion Salort

 

Avant toute chose, nous tenions à vous dire merci !
Merci pour votre accueil enthousiaste lors du lancement du Bec Magazine. Vos encouragements ont confirmé notre volonté de poursuivre l’aventure, et vos premières remarques nous ont permis d’approfondir notre réflexion sur la ligne éditoriale que nous avons choisie. Car au fond, quelle est notre légitimité à parler de patriarcat ?
Notre réponse chemine encore, mais nous savons au moins une chose : le Bec réunit un groupe de femmes et d’hommes différents, avec la volonté commune de témoigner, de réfléchir et faire réfléchir ensemble, non pas de façon descendante et académique, mais dans l’échange avec toutes les personnes qui le souhaitent. Proposer un espace de parole sous toutes ses formes, sans devoir être un ou une expert·e pour oser s’exprimer et témoigner. Au Bec, c’est ça que nous faisons.

Pour ce nouveau numéro, nous avons décidé de nous atteler à un sujet ambitieux : le genre, et à travers lui, la construction de l’identité. Voilà un thème infini qui pose une question fondamentale : qui sommes-nous ?

Thème que nous pourrions qualifier de “tendance” en cette époque où les questions féministes se démocratisent, le “genre” n’est pas un mot à prendre à la légère. Comment être soi quand notre identité dérange ? Quand elle est le vecteur de dominations et de violences ? Est-ce normal qu’au XXI siècle, des femmes meurent tous les jours sous les coups de leur mari, parce qu’elles sont des femmes ? Est-ce normal qu’à 15 ans, l’on soit persécuté par ses pairs, dans la rue, au collège, au lycée, à la maison, parce qu’on est homosexuel·le ? Peut-on croire qu’il existe, encore aujourd’hui, des “thérapies de conversion” pour tenter de changer l’orientation sexuelle de quelqu’un ? Peut-on justifier les taux de dépression et de suicide anormalement élevés de personnes ayant subi des pressions transphobes ou homophobes ?
Non. En aucun cas. Jamais.

À travers ce numéro, nous voulons montrer notre indignation, mais surtout laisser la parole à celles et ceux qui ont les mots pour le dire. Heureusement, le genre englobe aussi l’histoire, la linguistique, les arts, la sexualité, les lettres, et c’est tout un monde que nous allons découvrir ensemble en cliquant sur ces vignettes.

Alors, nous vous souhaitons une bonne découverte, et nous vous attendons, pour continuer l’aventure ensemble !

 

* Photographie réalisée par Michel Pélo en 2004 vers 1H00 du matin dans un bar de La Boca, à Buenos Aires, après un concert de la Fanfarajà ! Nous avions discuté longtemps et j’étais moi-même (Michel Pélo) habillé en grand-mère avec une longue robe, des chaussons et un fichu sur la tête.

 

 

 

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