LE BEC MAGAZINE

Ne pas avoir d'enfant...

23.09.2021
Illustration article Parentalite Le Bec Juliette Eynard

© Juliette Eynard

par Juliette

 

Autrice : Juliette (femme cis, blanche, hétérosexuelle, neuro-atypique, de classe moyenne)

 

Fin 2018, je racontais au micro de mon amie Joanna, dans son podcast Toute Ouïe, mon vif désir de devenir parent. Trois ans et trois confinements plus tard, j’écris cet article avec une quasi-certitude : je ne veux pas d’enfant. Que s’est-il passé ? Comment suis-je passée d’une affirmation que je sentais résolue, à une autre qui l’est tout autant ?

Partie 1 : Émergence du désir d’enfant

Il se trouve qu’entre les années 2017 et 2019, il y a eu une épidémie de bébés dans mon entourage. Alors que je ne me sentais pas tellement concernée par le sujet jusque-là – la parentalité se situait dans un avenir hors de la portée de mes pensées quotidiennes –, j’y fus confrontée de façon très concrète, en commençant à côtoyer des femmes enceintes, des jeunes parents, des nourrissons et des enfants en bas âge.

 

Ma première réaction face à un bébé fut la tétanie : à cette période, suite à des lectures féministes, je me débattais avec les notions de consentement, et l’existence d’un être qui n’avait pas la possibilité de verbaliser le sien me terrifiait totalement. Et s’il ne voulait pas que je le touche ? Et s’il n’avait pas envie d’être dans mes bras ? Et s’il n’était pas d’accord pour que ce soit moi qui lui donne le biberon ? Je décidai donc d’opter pour ce que je pensais être une attitude prudente de distance et qui, comme me le fit remarquer mon compagnon, ressemblait beaucoup à de l’indifférence ou à de l’antipathie. Coincée entre la crainte de contraindre ce bébé à quelque chose qu’il ne voudrait pas et celle de faire croire à tout le monde, y compris à lui, que je ne l’aimais pas, je me résolus à entrer en relation avec cet enfant. Et je fus soulagée de réaliser qu’il avait une façon tout à fait limpide d’exprimer son désaccord, son mécontentement et son insatisfaction.

 

À partir de cette expérience liminaire, deux dimensions se développèrent parallèlement en moi. D’un côté, des relations uniques et particulières naissaient et grandissaient avec chaque enfant que je côtoyais, et cette phase de rencontre et d’apprivoisement mutuel était intéressante, stimulante, riche et vivante. D’un autre côté, je sentais se façonner autour de moi et en moi ce que j’appellerais un « univers de l’enfant » ou un « univers de la parentalité ». Tous les éléments et les expériences que je découvrais semblaient se structurer d’eux-mêmes en une sorte de tout cohérent : changer les couches, vérifier la température du biberon, la différence entre les hurlements de douleur et ceux de la colère ou de la peur, le sac du bébé qu’il faut désormais prendre partout où l’on va, le babyphone qu’on a toujours peur de ne pas entendre, les premiers sourires, le réagencement du temps et du rythme sur celui du sommeil et des repas du bébé, les longs câlins d’après la sieste, le lave-linge qui tourne de manière ininterrompue, les différentes techniques pour apaiser les dents qui poussent, la rareté du silence, les premiers mots, la joie et la lassitude de tout décrire et tout expliquer… Bien que cette liste soit potentiellement infinie et faite d’expériences très variées, chaque élément que j’y ajoutais ne faisait que nourrir cet univers de la parentalité, l’alimentant positivement. Enflait ainsi dans mon esprit un énorme fantasme, celui d’« être parent », monstre vorace qui faisait feu de tout bois et qui me conduisit lentement et sûrement à vouloir moi-même avoir un bébé.

(Notons au passage que je désirais alors « avoir un bébé », ce qui est différent « d’avoir un enfant », « d’être parent » ou encore « d’être mère », mais je ne ferai ces distinctions que plus tard.)

 

Je me retrouvai donc avec une envie d’enfant intense et assez inattendue. Lorsque je m’en ouvris à mes proches, ils l’accueillirent avec assez peu d’étonnement et quasiment aucune question. Leur réaction contrasta avec la mienne : pourquoi n’étaient-ils pas surpris ? Avoir des enfants n’était pas un désir que je cultivais depuis ma plus tendre enfance, ce n’était pas une envie qui permettait de me définir (contrairement à certaines personnes qui l’évoquent dès les premières phrases de présentation), il ne figurait pas sur l’étagère des rêves que j’avais envie de réaliser dans ma vie, ce n’était pas un de mes sujets de conversation favoris, bref : le désir d’enfant s’était jusqu’alors plutôt illustré par son absence dans ma vie. Pourquoi donc, même parmi des proches qui me connaissaient bien, personne n’en était étonné ? Faute de meilleure explication et ayant été, comme de nombreuses femmes, socialisée à ne pas faire confiance à mes propres ressentis et à mes propres pensées, je finis par interpréter ce décalage comme une énième situation où les autres savaient mieux que moi ce que je voulais et ce qui était « normal » pour moi (1). Leur absence d’étonnement m’incitait à accepter mon désir d’enfant sans me poser de question. 

 

J’aurais pu en rester là si mon désir ne s’était pas heurté à l’absence d’un désir similaire chez mon compagnon : bien que touché par mon envie de vivre cette expérience avec lui, il ne voulait pas d’enfant pour le moment et il n’était pas certain d’en vouloir un jour. Voilà qui était contrariant ! J’ai d’abord essayé de temporiser la question, de clore la discussion par un « pas d’enfant pour le moment », mais mon compagnon était très clair sur son incertitude et ne voulait pas me faire de fausse promesse. Nous avons donc eu de nombreuses discussions sur le pourquoi de mon envie et le pourquoi de son absence d’envie afin d’essayer de trouver un terrain d’entente. Ces échanges m’ont fait explorer mon désir d’enfant en profondeur et m’ont confrontée à l’aspect négatif ou désagréable des éléments de la liste entamée plus haut, sans que cela n’entame jamais ce désir 

 

De juste curieux, ce désir devenait franchement incompréhensible. Moi qui étais habituellement en proie à un doute incessant, qui pouvais hésiter et changer d’avis mille fois avant de finalement faire les choses du bout des lèvres ou par hasard, voilà qu’aucun argument, aussi fondé et intimement pertinent soit-il, ne parvenait à faire ne serait-ce que vaciller ce désir. Je ne comprenais pas. J’ai alors fait ce qu’on fait souvent devant quelque chose qu’on ne comprend pas : je lui ai donné un nom (« un mystère baptisé est un mystère résolu » !(2)) et un nom que l’on donne souvent pour couvrir notre ignorance : j’ai appelé ça « la nature » ou « l’instinct ». J’ai donc mis ça sur le dos des hormones et de mon âge (entre 25 et 30 ans). Je ne suis pas fière de ce passage de mon histoire parce qu’en y regardant de plus près, c’est une explication essentialisante et même franchement réactionnaire, mais la féministe en moi, qui a honte aujourd’hui, ne savait pas mieux l’expliquer alors.



Partie 2 : Disparition du désir d’enfant

Heureusement, d’autres féministes avant moi avaient pensé la question et ont pu me proposer de meilleures hypothèses pour comprendre ce qu’il se passait.

La première qui me permit de réellement entamer un dialogue avec ce désir d’enfant incompréhensible fut Mona Chollet. Dans son ouvrage Sorcières, elle développe toute une partie sur la non-maternité (3), mais c’est dans Chez soi que j’ai trouvé les formulations qui m’ont le plus touchée : 

 

«[…] L’omniprésence et la sophistication de ces représentations [des Femmes et Mères parfaites] les rendent quasiment irrésistibles. Elles produisent chez de nombreuses femmes une sorte de transe qui leur fait oublier les circonstances de leur propre vie et les traits de leur personnalité. Le désir ardent de les imiter, de faire à son tour partie du club, éclipse les questions les plus élémentaires : puis-je m’attendre à ne pas être trop seule pour assumer l’éducation d’un enfant ? Suis-je certaine d’y trouver assez de plaisir et d’intérêt pour en supporter les inconvénients ? Le rôle de mère correspond-il à mes dispositions, à mon caractère ? Ne risque-t-il pas de compromettre la réalisation d’autres de mes aspirations ? Quelles conséquences la fondation d’une famille aura-t-elle, selon toute probabilité, sur mon quotidien ?»

 

Les cinq questions qui concluent cet extrait me firent l’effet d’une claque, faisant apparaître la bulle fantasmagorique dans laquelle baignait jusqu’alors mon désir et la crevant du même coup. Ce qui me choquait, ce n’était pas seulement le contenu desdites questions et les réponses que je formulais, c’était surtout le fait que je ne me les sois jamais posées avant ! J’ai lu Chez soi pendant le premier confinement, en 2020, cela faisait donc environ deux ans que j’avais ce désir d’enfant et je n’avais jamais été confrontée à des questionnements de ce type ! Ni venant de mes proches, ni venant de ce que j’avais pu lire, voir, entendre, écouter ou penser. Comment était-ce possible ? D’autant plus que ces questions me parurent extrêmement pertinentes et les réponses que j’élaborais absolument nécessaires avant d’envisager d’avoir un enfant.

 

À partir de ce moment, la dynamique de mon désir d’enfant s’inversa : le fantasme se dégonflait lentement tandis que j’étoffais et personnalisais les arguments en faveur de la non-maternité. 

Un autre élément favorisa le renversement de vapeur qui s’opérait en moi : pendant le premier confinement, je partageais la maison et la vie quotidienne d’une famille comportant deux jeunes enfants. L’univers de la parentalité que je fantasmais fut incarné, soudainement et concrètement, et je pus en faire réellement l’expérience. Cette incarnation polarisa les différents éléments de mon fantasme : les aspects négatifs ou difficiles qui m’avaient précédemment échappé apparurent et s’imposèrent avec toute leur force (je me découvris un dégoût violent pour la nourriture prémâchouillée que les enfants recrachent et que certains parents finissent sans broncher), et la joie provoquée par d’autres éléments se renforça (restes prémâchés mis à part, je reste émerveillée par les ambiances chaotiques des moments de repas). Cependant, si la pondération changea, ce n’est pas ce qui fit pencher la balance d’un côté ou de l’autre : mon fantasme gagnait en nuances et en contrastes, mais il tenait encore debout. Voilà ce qui rompit l’équilibre : partager la vie d’une famille et de deux enfants comblait complètement mon désir. Assouvi, satisfait, apaisé, vécu, mon désir disparut.

Voilà comment je suis parvenue à une absence de désir d’enfant, ce qui, remarquez, n’est pas encore une décision de ne pas en avoir. La suite de mon cheminement repose sur la prise de recul et l’analyse du vécu que je vous ai partagé, ce que je vous propose de faire maintenant.



Partie 3 : Construction du désir de ne pas avoir d’enfant

Sans la compagnie envahissante de mon désir d’enfant, ni celle du fantasme associé et sans celle, tout aussi pesante, d’une tentative de deuil de ce même désir, j’avais enfin suffisamment d’espace mental pour réfléchir. Je ne suis pourtant pas de celles qui pensent que seules valent les analyses froides de la raison pure : je pense avec mes émotions et avec mes tripes (le cerveau n’est-il pas une tripe comme les autres ?) et je pense très bien.

Dans ce cas précis cependant, mon désir et mon fantasme avaient contraint ma réflexion, l’avaient rendu laborieuse et avaient influé sur mes perceptions et mes interprétations : ils avaient eu un effet aveuglant. Ce n’est pas le cas de tous les désirs ou de tous les fantasmes : qu’avaient-ils de particulier ?

 

J’avais déjà remarqué que l’apparition de ce désir d’enfant n’avait surpris que moi. Il provoquait chez mes interlocuteurs un assentiment bienveillant et laconique et très peu de curiosité. C’était comme s’il était revêtu d’une forme d’évidence, attendue de tous, et qui n’avait finalement que très peu à voir avec moi. Cela expliquait pourquoi personne ne s’intéressait de savoir pourquoi moi, Juliette, je voulais des enfants : il n’était nullement question de personnalité et de particularisme mais d’évidence et d’universel.

Une seule personne voulut savoir pourquoi je voulais avoir des enfants et lorsque je lui racontai mes motivations d’une façon balbutiante (je n’avais jamais vraiment eu à le faire), il estima que c’était des mauvaises raisons et il m’expliqua pourquoi. Son exposé fut difficile et désagréable à entendre, et j’en sortis peinée et persuadée que mon ami n’avait tout simplement pas bien compris mes motivations : il était inimaginable qu’il ait pu bien les comprendre et les trouver mauvaises.

Mon désir d’enfant s’était une fois encore montré parfaitement inébranlable, même face à une critique directe. Rien ne semblait pouvoir l’entamer : ni la critique, ni les défauts, ni les aspects négatifs, ni le doute, ni le refus ou l’impossibilité de le réaliser, ni le temps. Ma perception de l’expérience de la parentalité était homogène au point que je percevais tout élément de cette expérience comme positif ; au point que, quelle que soit la nature de ces éléments, ils contribuaient à renforcer cette perception. 

 

Cette boucle d’auto-renforcement est le signe que nous sommes face à un récit ou mythe collectif, fondateur de la société dans laquelle nous sommes inscrits et de ce fait difficilement interrogeable. Mon désir d’enfant était invulnérable parce qu’il avait avec lui la force du récit collectif, le soutien d’un système entier fonctionnant d’une même façon et la répétition de millions de vies similaires qui finit par rendre toute justification inutile. Ce que j’avais cru être l’intensité de mon désir (un désir particulièrement fort) ou l’expression d’un instinct était en fait le résultat de la conformité de ce désir avec le récit collectif dominant. J’étais approuvée dans mon envie de faire des enfants, encouragée à considérer cette envie comme « naturelle », comme évidente, et à l’accepter sans me poser de questions (et sans qu’on ne m’en pose). Je dois avouer que cette sensation de validation était grisante. Elle s’accompagnait d’un sentiment de normalité et d’appartenance qui étaient d’autant plus enivrants que je me suis construite, dans d’autres aspects de ma vie, en marge, voire en opposition avec le récit dominant. J’ai une conscience aiguë de « l’anormalité » de certaines de mes positions, c’est-à-dire, littéralement, d’être sans le soutien de la norme. Je pense en cela avoir été particulièrement sensible et vulnérable à un désir considéré comme « normal » par le récit collectif.

Je ne détaillerai pas ici comment et en quoi la parentalité, et notamment la maternité, est un récit collectif hégémonique dans notre société, ni pourquoi : d’autres l’ont fait mieux que je ne pourrais le faire, je pense notamment (vous l’aurez deviné) à Mona Chollet, qui a fait un formidable travail de somme et de synthèse, mais aussi à Silvia Federici ou à Charlotte Bienaimé (Un podcast à soi).

 

Je ne suis pas en train de dire qu’avoir des enfants ou être parent est une mauvaise chose, que « c’est mal » : je souligne simplement le fait que c’est une aspiration compatible avec le système capitaliste, colonialiste et patriarcal qui régit nos vies aujourd’hui, que c’est un désir auquel il a intérêt. Je souligne également le fait que, lorsque mon désir d’enfant était présent, j’étais parfaitement aveugle à cet aspect du sujet et, là encore, il me semble que ce système dominant a intérêt à cet aveuglement. Car si mon désir n’avait pas été freiné, d’abord par mon compagnon qui ne le partageait pas, puis par cette famille qui m’a permis de vivre une expérience de l’ordre de la parentalité, il est très probable que j’y aurais cédé et que je me retrouve aujourd’hui mère d’au moins un enfant. Cette perspective m’effraie car les questionnements que je me suis posés depuis font émerger l’envie de ne pas avoir d’enfant. J’aurais pu devenir mère par manque de temps et d’espace pour réfléchir et pour me sonder, par manque d’exploration et de curiosité, et non parce que j’en avais vraiment envie. Je doute être la seule dans ce cas : combien de femmes (4) n’ont effectivement ni ce temps ni cet espace ? J’aurais pu avoir un enfant et me retrouver contrainte à abandonner certaines de mes convictions ou de mes aspirations pour pouvoir subvenir à ses besoins. J’aurais pu voir mon temps réparti d’une nouvelle manière, entre un emploi rémunérateur et une quantité infinie de tâches visant à prendre soin de cet enfant, réduisant considérablement la part de temps disponible pour faire… tout le reste (lire, voir des ami·es, écrire, rêver, dormir, chanter, lutter, jouer de la musique, faire des randonnées, danser…). J’aurais pu avoir un enfant et engager un nouveau conflit avec le récit collectif dominant (et avec mes proches probablement) sur « qu’est-ce que la parentalité, l’éducation, la transmission, l’avenir, l’enfant ? ». J’aurais pu me mettre à lire des livres sur la grossesse, la maternité, l’éducation alternative, la parentalité sans autorité, la pédagogie… plutôt que tous ceux que je lis maintenant. J’aurais pu avoir un enfant et voir ma santé mentale se fragiliser ou stagner plutôt que s’améliorer grâce à tout le travail que j’y ai consacré.

J’aurais pu aussi avoir un enfant et être très heureuse. C’est possible, je ne le saurais jamais. Néanmoins, toutes les hypothèses faites précédemment reposent sur ma connaissance de moi-même et sur mes expériences passées : si elles ne dictent pas ma conduite, elles sont tout de même de précieuses boussoles pour diriger mes pas.

 

Je m’oriente donc maintenant vers une vie dans laquelle je ne ferai pas d’enfant, dans laquelle je n’aurai pas d’enfant « à moi » : cela ne signifie pas que je renonce à côtoyer des enfants ni à avoir un rôle parental. L’idée de faire ses enfants pour avoir ses enfants à soi me pose de plus en plus question. J’entends souvent des parents et des adultes dire que « ce n’est pas pareil quand c’est les siens » et je me demande ce que cela signifie. Parle-t-on du lien biologique qui unit des géniteur·ice·s et leur progéniture ? Cela fait-il une différence dans la vie, dans la relation ? C’est possible, mais c’est alors affaire de croyances (la science souligne la prépondérance de l’acquis sur l’inné dans pratiquement tous les domaines). Parle-t-on de responsabilité parentale ? Y a-t-il des différences d’engagement de la part des parents si l’enfant provient de l’arbitraire de leur décision ou non ? N’est-ce pas également hautement construit ? N’y a-t-il pas d’autres constructions à imaginer ? (Spoiler : il y en a.) Toutes ces questions me permettent d’ouvrir des perspectives en termes de relations et de rôles possibles auprès d’enfants, en dehors de la conception habituelle (dominante) qui existe de la parentalité.

Ces perspectives me donnent également envie de collectiviser la question de la parentalité et de la descendance : les conséquences d’avoir des enfants étant hautement collectives, tant par les répercussions sur les proches que par l’impact sur la société (5), pourquoi ne pas inclure ce collectif dans la responsabilité et la décision ? 

 

Par ces quelques questions (j’en ai bien d’autres !), je m’aventure en terrain inconnu et c’est le souhait que je formule en conclusion de cet article : et si nous explorions collectivement la parentalité, munis de nos curiosités et de nos interrogations ?

 

 

(1) À ce sujet, Mona Chollet est édifiante : voir par exemple Sorcières, p. 108.

(2) La faim du tigre, René Barjavel.

(3) Chapitre 2, Le désir de stérilité. Pas d’enfant, une possibilité.

(4) Je dis « femmes » car les conséquences dans une vie de la maternité sont encore très très différenciées de celles de la paternité.

(5) Impact différencié en fonction de qui fait des enfants : faire des enfants lorsqu’on est une famille blanche bourgeoise n’a pas les mêmes conséquences sur la société que lorsqu’on est une famille de prolétaires racisés, par exemple.

 

 

 

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