LGTBI : de qui parle-t-on?
par TOBU
Lassé d’entendre parler de LGTBI comme d'un ensemble homogène, d’un bloc monolithique, il m’a semblé important de revenir sur les différentes communautés qui composent ce collectif et dans un souci aussi bien didactique que pédagogique, d’expliciter clairement les termes qu’il englobe, afin de ne plus laisser place au doute. À l’ère de la désinformation, le manque de rigueur est trop souvent à l'origine des maux qui frappent nos sociétés. Clarifions donc : LGTBI, de qui parle-t-on ?
L de Lesbienne
La lesbienne est un mythe inventé par les producteurs de films pornographiques pour favoriser les sécrétions salivaires du mâle alpha tout en exacerbant ses fantasmes inassouvis. Afin d’entretenir la légende, de nombreuses actrices sont ainsi engagées tout au long de l’année aux quatre coins du monde afin de se donner la main dans la rue et le cas échéant, s’embrasser goulûment avec la langue sous le regard oblique des passants honnêtes. Qui les emploie est un des grands mystères encore non résolus, avec l’affaire de Roswell et la construction des pyramides. La lesbienne est de toute façon pétrie de sexe et de luxure. Du soir au matin et du matin au soir, elle pétrit. Même quand elle travaille ou qu’elle joue aux cartes. Paradoxalement, la boulangère, qui elle aussi pétrit du soir au matin, a l'interdiction formelle d'être lesbienne car elle doit s’employer à exacerber les autres fantasmes inassouvis du mâle alpha qui va acheter sa baguette le matin.
Ce qu’on lui reproche
Comme toute créature mythique, on ne reproche rien à la lesbienne.
G de Gay
Commençons par le commencement : le gay est un Homo Sapiens. C’est important, car l’imaginaire réactionnaire populaire l’assimile trop souvent à un cafard déviant, qui lui, fait partie de la branche des insectes. D’ailleurs, je me permets d’ouvrir une parenthèse : les Erectus étaient-ils homo ? Bien sûr ! Et les Habilis ? De même ! Restons humbles, cher.e.s ami.e.s, nous sommes tous homo depuis très longtemps. Le gay aussi, par conséquent. Est-il plus homo que sapiens est une autre question. Tend-il naturellement à renier sa sapiensitude en priorisant son homoïtude ? Ce serait fâcheux, car malgré sa grande magnanimité, Dieu sait que “renier”, c’est pécher. Quoi qu’il en soit, le gay a deux jambes, deux bras et une tête. S’il a été amputé, les chiffres changent. S’il est joyeux, c’est la bête noire du bègue, car franchement, allez dire “gai gay” sans bafouiller. S’il a pris la Bastille, c’est un gay dévergondé de l’Ancien Régime. On l’appelle alors vulgairement un “sans-culotte”. S’il est bleu, c’est un schtroumpf.
Ce qu’on lui reproche
Depuis la destruction du Temple en passant par l’arrestation de Nelson Mandela jusqu’à la mollesse de mon pain au chocolat, le gay est responsable de tout. Avec le musulman, bien sûr. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Islam, dans sa profonde miséricorde, ne reconnaît pas le gay : porter deux fardeaux d’un coup serait trop lourd pour deux frêles épaules. Ainsi, le gay est vicieux. Et il corrompt à tire-larigot, c’est écrit dans son CV. Combien d’honnêtes citoyens ont fini dans les geôles sordides de la Gay Pride ? Hein, combien ? Je vous aurais prévenu.
T de Transsexuel
Le transsexuel est un moyen de transport qui permet de voyager loin pour pas cher, sans avoir recours à l'avion. Ceux qui vont à Vladivostok prennent le transsibérien, ceux qui vont à New York, un transatlantique et ceux qui sont ouverts à tout, prennent un transsexuel. Une fois dans le transsexuel, les voyageurs sont invités à composter leur ticket, puis à changer de cap ou d’opinion. Les gauchistes louent alors l’action de Marine Le Pen et les nazis se convertissent au judaïsme. Cette particularité fait du transsexuel le mode de transport préféré des membres du gouvernement français.
Ce qu’on lui reproche
Il arrive que le transsexuel change de destination sans rien dire. Le fourbe. Vous êtes alors bien emmerdés avec vos brassards dans la toundra.
B de Bisexuel/le
Le bisexuel est indécis. Je n’aborderai pas les cinq autres dans cet article, faites vos recherches vous-même. La bisexuelle n’est pas indécis car il faut accorder l’adjectif avec le verbe être. Comme quoi, la grammaire facilite la vie. Étymologiquement, bisexuel vient de biosexuel, et caractérisait jusqu’à il y a peu l’activité sexuelle gargantuesque des maraîchers et maraîchères bio de Divajeu. Ainsi, les biosexuels donnaient aussi bien dans la carotte que dans l’oignon. Quelle indécence ! Cette dualité, mêlée à un fort accent drômois qui tend à aspirer les “O”, a fait naître le bisexuel et la bisexuelle, qui s’épanouissent fort bien dans toute la région. De-ci de-là, dans le clair-obscur, d’une humeur aigre-douce, le/a bisexuel/le aime les tirets, ce qui réjouissait particulièrement Bernard Pivot (lui-même de Divajeu), lorsqu’il formulait ses fameuses dictées.
Ce qu'on lui reproche
Le manque de cohérence fait du bisexuel et de la bisexuelle des êtres limités. Aurait-on l’idée d’élire un banquier pour s’occuper du bien-être des pauvres ! Ou de placer le migrant au-dessus du pangolin sur l’échelle de la suspicion ! J’en ris tout seul. Quoi qu’il en soit, la personne bisexuelle est tiraillée perpétuellement entre son yin et son yang, n’arrive pas à se concentrer et fait donc plein de fautes d'orthographe à la dictée de Pivot.
I d’Intersexuel
L’Intersexuel est un club de football basé à Milan. On parle de l’Inter de Milan pour faire court, mais si on voulait faire long, on dirait la Juventus de Turin. L’Intersexuel de Milan doit son nom à une pratique ancestrale que la morale réprouve et qui voit les joueurs célébrer chaque victoire par le biais de partouzes gigantesques incluant les supporters, les supportrices, la mafia locale, les juges, les escalopes et quelques cochons d’Inde. Décidément, la morale ne réprouve que les trucs qui m’attirent.
Ce qu’on lui reproche
On reproche à l’Intersexuel de Milan sa passivité et son laxisme dans la lutte contre les violences sexuelles faites aux hamsters. “Tout un stade dans un cochon d’Inde, c’est trop”, estimait il y a peu le président de 30 millions d’Amis.
Cette brève synthèse achevée, je ne vous recommanderais que trop d’aller lire un autre article du Bec Magazine pour recouper les informations et vérifier les sources.
Une personne bien informée en vaut deux.
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