LE BEC MAGAZINE

L’art, une affaire d'homme?

20.07.2022
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© Histoire de l'art d'un nouveau genre, Anne Larue et Magali Nachtergael, éditions Max Milo

 

 

par E. B. T.

Une affaire d’hommes

Longtemps, les arts ont été une affaire d’homme. L’Académie des Beaux-Arts, créée en 1817, était interdite aux femmes. Admises en médecine dès 1868, ce n’est que trente ans plus tard, en 1897, que les filles purent entrer à l’École des Beaux-arts de Paris, après vingt ans d’une bataille menée avec ténacité par Hélène Bertaux, sculptrice née dans une famille de sculpteurs. Jusque-là, l’art ne pouvait être que masculin… Il fallait être épouse ou fille de peintres pour voir les portes s’ouvrir. 

Et quand une femme – qui avait réussi à échapper au confinement domestique comme le lui imposait sa condition – se faisait remarquer par son talent, c’était parce que sa peinture avait des qualités masculines… Ainsi la jeune Artemisia Gentileschi (1593-1656), fille de peintre, dont certaines des œuvres ont été pendant longtemps attribuées à son père. Ainsi la merveilleuse portraitiste Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) que l’on comparait à Quentin de La Tour… Fille et épouse de peintres, elle devint portraitiste officielle de Marie-Antoinette en 1779 et a ainsi pu entrer à l’Académie royale de peinture et sculpture en 1783, mais cela reste une exception qui confirme la règle ! 

Les qualités artistiques des artistes femmes étaient méprisées car jugées "pauvres", tel que l’a exprimé Jules Simon en 1861 dans son ouvrage intitulé L’Ouvrière : "Les femmes n’ont pas d’imagination, ou du moins elles n’ont que cette sorte d’imagination qui rappelle et représente vivement les objets que l’on a perçus. Elles ne créent pas, mais elles reproduisent à merveille. Ce sont des copistes de premier ordre(1)."

Quand les femmes artistes ont enfin eu accès à l’école des Beaux-Arts, elles ont longtemps été cantonnées à certaines formes d’art comme les arts décoratifs ou les arts appliqués (peinture sur verre, calligraphie, miniature, etc.), alors que l’apprentissage de la sculpture ou du dessin de nu leur étaient strictement interdits…

 

Une histoire paradoxale

Au XX siècle, les choses ont commencé à bouger, doucement. Les femmes artistes ont pris leur destin en main et ont décidé de s’émanciper du joug patriarcal. Bien qu’elles soient aujourd’hui majoritaires dans les écoles d’art (54 % de l’effectif pour l’année scolaire 2002-2003), le nombre des artistes émergentes est encore faible. Pour preuve, les ouvrages sur l’histoire de l’art, y compris l’histoire de l’art contemporain, dans lesquelles les femmes sont également peu nombreuses. Cet état de fait, souligné par Yves Michaud(2) et de nombreuses autrices contemporaines, fait apparaître des éléments troublants : "En 1991, moins de 15 % de femmes sont citées dans L’Art contemporain en France écrit par Catherine Millet, sans allusion à l’art des femmes des années 70, très militantes dans leur volonté de faire bouger le système patriarcal avec leurs performances. Les expositions, même celles qui interrogent la différence des sexes, font apparaître une disparité importante : Féminin-Masculin, le sexe de l’art qui a eu lieu en 1995 au musée d’Art moderne de Paris, ne présentait que 49 femmes sur 137 artistes, soit un peu moins de 30 % ! Aucune thématique féministe n’apparaît non plus dans des expositions à caractère historique comme Face à l’Histoire 1933-1996, dans le même lieu, ou encore Les années 70, l’art en cause, au CAPC de Bordeaux en 2002. En 2004, sur les 1052 œuvres achetées par l’État (musée d’Art moderne, CAPC, Musées et Fracs), 54 ont été réalisées par des femmes, soit un pourcentage de 5 % !"

 

Comment expliquer cela ?

Quand Louise Bourgeois est interviewée sur "le monde de l’art", voici ce que ça donne : 

"Voyez-vous l’art comme un monde d’homme ? demande A. R. Kasolowsky à Louise Bourgeois en 1971.

– Oui, c’est un monde où les hommes et les femmes essaient de satisfaire le pouvoir des hommes, répond-elle.

– Pensez-vous qu’il y a un style particulier ou une part de style qui soit propre aux femmes ?

– Pas encore. Avant que cela se produise, les femmes devront avoir oublié leur désir de satisfaire la structure du pouvoir mâle(3)."

 

Qui sont donc ces artistes qui ont décidé de passer outre ce pouvoir mâle dont parle Louise Bourgeois ? Un courant parfois appelé "art textile" s’est développé dès les années 1970, voici quelques artistes dignes d’intérêt.

 

Détournement d’ouvrages féminins en art

Un certain nombre d’artistes femmes délaissent les outils et les techniques traditionnelles des "beaux-arts" et s’emparent des techniques et outils propres aux travaux féminins – tricot, couture, crochet – pour les détourner de leur usage domestique et leur donner une portée parfois politique. Ainsi, l’idée maîtresse de l’exposition Soft Power au Transpalette de Bourges : il s’agit de "détricoter le patriarcat, effilocher le racisme, raccommoder la planète", écrit Maïlys Celeux-Lanval dans un passionnant article de Beaux-Arts Magazine.

Hannah Höch, Das ewig Weibliche II [L’éternel féminin II], 1967, collage, 51 x 2

Hannah Höch, Das ewig Weibliche II

Hannah Höch (1889-1978) est une plasticienne allemande qui a participé au mouvement Dada ; c’est une pionnière de ce courant d’art au féminin. Elle pratique le collage de différents matériaux et le photomontage. On y trouve déjà les thématiques de l’identité et du rôle social de la femme. Elle utilise des objets féminins ; ruban, étoffe, bouton, dentelle, passementerie… "Les photomontages d’Hannah Höch expriment une volonté profondément moderne de rétablir le rapport homme/femme sur un mode égalitaire. Forte de ses convictions féministes et politiques (…), l’artiste a su dépasser ses aptitudes aux « ouvrages de dame » conjuguées à son goût pour les arts décoratifs, dans des buts satiriques et politiques. Recyclant des motifs de tissus, des morceaux de linoléum colorés, des patrons de couture, de chutes de dentelles (…), elle conçoit des compositions abstraites d’une grande finesse. (…) Pour ses contemporains qui n’ont pas su voir au-delà du matériau utilisé, Hannah Höch ne faisait que des œuvres intimes typiquement féminines. Rares sont ceux qui ont compris la portée de la parodie et du détournement de la masculinité à coller de la dentelle sur des images de responsables politiques de la République de Weimar, dans Staatshäupter par exemple", écrit Majdouline Lyazidi dans son article Regards de femmes dans la photographie de l’entre-deux-guerres(4).

 

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Photos Archivio M. Lai by SIAE, 2019, Liberation.fr

L’art de Maria Lai (1919-2013), enseignante et plasticienne sarde, est l’exemple même du détournement de technique d’aiguille au profit de sa symbolique : tisser des liens.

"À la question « qu’est-ce que coudre ? » Maria Lai parlait d’exploration plutôt que de possession : « Une aiguille entre et sort de quelque chose, laissant derrière elle un fil, signe de son chemin qui unit lieux et intentions (…). Le fil peut se couper, se retirer et tous les lieux et traces de la pensée redeviennent intacts, confiés à la mémoire – qui est un autre fil, une autre manière de coudre. » Elle laisse une œuvre immense qui, entre précipices et constellations, a su relier les vivants." Diane Lisarelli

 

 

 

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La sentinelle de safran (détail), Sheila Hicks, centre Pompidou, Paris

Née en 1934 aux États-Unis, Sheila Hicks vit en France depuis 1964. Elle apprend le tissage de 1957 à 1959 au Mexique. La matière l’intéressant plus que la technique, elle donne à ses œuvres une dimension sculpturale. "Depuis la fin des années 1950, Sheila Hicks produit une œuvre inclassable : nouer, envelopper, plier, tordre, empiler, la laine, le lin ou le coton, voilà quelques-uns des gestes et les matières avec lesquels elle remet en cause les catégories artistiques et leurs hiérarchies convenues", trouve-t-on dans la présentation de son exposition au Centre Pompidou en 2018.

 

Hessie Grillage Tubino 4834 Hessie (Cuba, 1936 – Paris, 2017), artiste franco-cubaine autodidacte, choisit la broderie comme médium. Elle s’installe en France en 1962. Elle fait partie de ces "nouvelles Pénélope qui s’approprient un langage proprement féminin pour le subvertir", dit la critique d’art Aline Dallier. Ses œuvres, intitulées Survival Art, sont pour la plupart des petites toiles de couleur blanc cassé finement brodées de motifs répétitifs presque ton sur ton. "Patiemment composé, son langage plastique d’une grande complexité et d’une exigeante précision couche sur le tissu une calligraphie personnelle." (lire l'article sur Wikipédia) "Certaines d’entre elles sont ajourées de petits trous réguliers comme des œillets, quand d’autres sont parsemées de boutons nacrés. Un peu partout, les points cousus (croix, traits, nœuds…) en ligne ou en colonne viennent compléter le travail de l’artiste.” (…) Celui-ci s’apparente à l’arte povera et plus encore à ce courant artistique post-minimaliste qui puise dans les objets et matériaux modestes du quotidien pour créer des compositions à l’esthétique purement formaliste(5)", écrit Leo Planico.

"Dans un jeu de figuration et d’abstraction, de pleins et de vides, elle élabore un vocabulaire d’une grande complexité, contrevenant aussi à l’image de la broderie comme étant une pratique simpliste et archaïque", précise Sonia Recasens dans son article sur le site https://awarewomenartists.com/artiste/hessie/

"Situés entre assujettissement et révolte, les travaux d’aiguilles pourraient fournir aujourd’hui aux femmes qui s’y consacrent l’occasion d’analyser leur oppression et leur refoulement sexuel, et les conduire (…) à la création", affirme Laurence Imbernon dans Cercle de conversation : Hessie.

 

Annette Messager (née en 1943) est l’une des premières artistes de renom à broder de façon militante, dès les années 1970, des proverbes, bien qu’elle se défende d’être féministe : "En tant que femme, j’étais déjà une artiste dévaluée", précise-t-elle, qui brodait des proverbes misogynes tels : Quand la fille naît, même les murs pleurent, ou Le frottement polit le diamant et la femme. "Faisant partie d’une minorité, je suis attirée par les objets et les valeurs dites « mineures ». De là sans doute mon goût pour l’art populaire, les proverbes, l’art brut, les sentences, les contes de fées, l’art du quotidien, les broderies, le cinéma. Les minorités deviennent fortes quand elles se servent de leurs propres atouts sans essayer d’imiter ceux de la majorité", cite Annie Boulon-Fahmy(4).

Toute son œuvre utilise tricot, couture, tissu, fils...

 

mjpilletMarie-José Pillet est une plasticienne qui s’intéresse tout particulièrement au "toucher". "C’est pour cela, dit-elle, que le textile a pris une place essentielle dans mon travail, du fait qu’il nous touche constamment du lange au linceul. Le textile fait appel à la technique du sédentaire, transmis de génération en génération et souvent par les femmes." Pourquoi se demande-t-elle "l’art textile reste-t-il « un art mineur » ?" non reconnu comme les beaux-arts ? Parce que féminin ? 

C’est avec toutes ces questions que pendant le confinement de mars à mai 2020, l’artiste se met à faire des boules soyeuses, laineuses, râpeuses. Elle y met "toutes ses peurs, sa colère, son désir, sa folie et sa volonté de changement", les siennes et celles de toutes les femmes pour qui le fil est "le seul moyen d’écrire une autre histoire". À la fin du confinement, l’artiste sort, "alourdie de ce millier de boules", de ce millier d’existences. "Traîner avec soi toutes celles qui m’ont faite et m’en libérer", dit-elle. Elle marche, espérant s’alléger avec le temps. Elle sort dans l’espace public et, pour toute réaction du monde extérieur, rencontre l’indifférence, comme si elle avait été invisible… Regardez la performance de Marie-José Pillet intitulée "Sortir".

 

mrlortetMarie-Rose Lortet, née en 1945 à Strasbourg, vit dans la région de Rouen. Elle utilise toutes sortes de matériau pour créer des œuvres entre sculpture et dessin, utilisant d’autres médiums et d’autres techniques que le crayon ou la peinture… "Je ne tricote pas, explique-t-elle, je raconte seulement avec des brins de fil et de laine." "Elle a recours à une multiplicité de fils en tous genres pour réaliser des tableaux ou des sculptures, où les variations de points, de textures, de tension ou de relâchement des rangs se substituent aux tracés et aux effets de matière propres à la peinture", écrit Stéphanie Birembaut à propos de son travail.

 

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Mireille Veauvy, Le printemps vu du pont © Mireille Veauvy

 

Mireille Veauvy vit et travaille à Crest. Après des études de gravure aux Beaux-Arts, elle découvre le tissage qui la passionne pendant de nombreuses années. Elle n’y met aucune sensibilité féministe. La tapisserie, à la différence de la broderie ou du tricot, n’est pas genrée. Selon les lieux et la période, les hommes ont été tisserands, liciers… Ce temps très long du tissage, sans repentir, lui donne des envies de peinture qui la libère en quelque sorte. L’idée d’assembler les deux techniques lui permet de trouver une juste appréhension du temps. Peinture et tissage s’entremêlent dans l’œuvre, créant des effets de profondeur et de fenêtre sur un ailleurs.

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Geneviève Duris, Souffler l’aigrette, textile, plastique © EBT

 

Geneviève Duris, plasticienne, déteste la couture en tant qu’ouvrage féminin utilitaire, nécessitant application et servilité. Ce qui la pousse à le faire est son désir de s’inscrire dans un long temps de création/destruction/reconstruction, comme Pénélope pour qui le résultat n’était pas primordial. Elle découvre dans ce geste ce qui la lie à l’histoire des femmes en résistance. L’acte de destruction est chargé d’une colère ancestrale. Elle utilise aussi pour ses assemblages de vieux canevas au point de croix, authentiques ouvrages de dames, et morceaux de tapisseries qu’elle chine aux puces. Elle les détourne, parfois les retourne pour en montrer l’envers et composer ses "pentures" qui évoquent de grands lambeaux, ou des vêtements qu’elle pose sur une chaise. Elle utilise le fil et l’aiguille pour gribouiller comme le font les enfants. Elle aime utiliser les lambeaux de tissus dont elle crée des livres, comme des carnets de dessins. Chaque page est une composition de différents matériaux souvent textiles, mais parfois mue de serpent ou cuir, simplement épinglé ou faufilé sur le drap de coton. Elle aime cet inachevé qui montre le procédé et laisse en suspens le devenir. L’inachevé comme ouverture à un futur possible… (photo ci-dessus d’une double page de cahier textile).

 

 

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© Hélène Duclos

Hélène Duclos vit et travaille à Nantes. Diplômée des métiers d’art en design textile, la broderie n’est pourtant pas son médium principal. Elle y revient alors que la peinture prend toute la place, alors que ses activités de mère de famille l’empêchent de rester trop longtemps à l’atelier : "C’est venu, dit-elle, quand j’ai eu mes enfants et que mon temps, tout à coup, s’est morcelé. Il a fallu que je m’invente un atelier mobile, à l’extérieur, là où la vie de mère de famille m’emmenait. Une fois que le travail était en route et que je savais où j’allais, je pouvais broder n’importe où et n’importe quand." Cet atelier nomade lui permet de poursuivre sa création en changeant seulement de médium. Un bout de tissu avec des aiguilles et du fil de couleur dans le sac, et hop !

"Je ne sais pas si je mets une intention féminine ou féministe dans ce travail. Je revendique plutôt un acte ancestral, qui nous relie à l’intemporel et à l’universel. Il y a des cultures où ce sont les hommes qui brodent, tissent et tricotent. Dans certaines cultures, les motifs brodés sur les vêtements sont chargés de symboles pour protéger celui qui le porte. J’aime beaucoup cette idée que la broderie peut porter ce message symbolique." Aujourd’hui, ses broderies se font plus rares dans son travail. "Comme je mets beaucoup de temps à les réaliser, elles deviennent précieuses de ce fait. Elles racontent ce temps long durant lequel elles ont été réalisées."

 

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© Ghada Amer

 

Ghada Amer, née au Caire en 1963, abandonne la peinture pour la broderie. Elle s’inscrit dans la tradition de ce médium employé comme outil politique par les femmes artistes depuis les années 1970, alors qu’elle engage une réflexion sur les stéréotypes féminins, tels que la soumission des femmes, la sexualité féminine, la passion ou la violence. En 1998, dans Private Rooms, elle brode les passages du Coran qui abordent les questions des femmes. Dans Encyclopedia of Pleasure, elle reprend un traité médiéval arabe du plaisir. Depuis 2010, elle travaille avec Reza Farkhondeh. En 2012, elle reprend des œuvres de l’histoire occidentale de l’art (Ingres, Picasso) qui étaient peintes pour un public masculin hétérosexuel et voyeur, en vue d’interroger les critères de qualité de l’art occidental. "À sa façon, elle interroge matériaux, supports et représentations de manière critique, en remettant en cause toute hiérarchie, qu’il s’agisse des médiums ou des genres (masculin-féminin)(6)."

 

 

Nombreuses autres artistes auraient pu encore figurer dans cet article. Mon choix est limité par sa longueur et reste subjectif. 

Aujourd’hui, après toutes ces révolutions artistiques, une nouvelle génération d’artistes s’empare des outils, techniques et matériaux sans se poser la question du genre. En témoigne le travail de ce jeune artiste qui s’est approprié la matière textile et tout particulièrement le fil auquel il ajoute des perles et des tissus. Il s’agit de Igshaan Adams, sud-africain, homosexuel, né au Cap en 1982 dans une communauté dite "de couleur". "Son travail peut être compris comme une enquête en cours sur son hybridité personnelle. En plus d’être musulman dans une famille de tradition chrétienne, son travail va au-delà de ces identités prédéterminées vers une exploration plus profonde de soi. Ses œuvres sont également inspirées par le difficile équilibre entre sa foi et son orientation sexuelle. En associant dans ses œuvres les matériaux et les formes iconographiques liés à l’islam et à la « culture noire », il développe une exploration critique et subtile des formes de limitations sexuelles, sociales et culturelles dans le contexte complexe de la société sud-africaine post-apartheid(7)."

 

 

Conclusion

Si les artistes femmes ont ouvert de nouveaux champs de création, grâce au détournement de matériaux de leur vie quotidienne et de techniques artisanales domestiques, l’acte créatif en tant que process n’est pas genré : ni spécifiquement féminin ou masculin, l’art est l’art. Chaque œuvre est unique, comme chaque créateur est unique, plus ou moins femme et plus ou moins homme et intrinsèquement les deux.

 

Notes bibliographiques

(1) Jules Simon, in L’Ouvrière, 3e édition, 1861.

(2) Yves Michaud, Féminisme, art et histoire de l’art, École nationale supérieure des Beaux-arts, Paris, 1994. 

(3) Propos recueillis par Alexis Rafael Kasolowsky en février 1971, cité par Marie-Jo Bonnet dans Les Femmes dans l’art, La Martinière, Paris, 2004.

(4) Majdouline Lyazidi, Regards de femmes dans la photographie de l’entre-deux-guerres, mémoire de licence, 2011

(5) Léo Panico, Comment la plasticienne Hessie a-t-elle inventé le Survival Art ?” In Antidote, 21 mars 2019

(6) https://macm.org/expositions/ghada-amer

(7) http://www.galeriedesgaleries.com/invites/igshaan-adams

 

 

 

 

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